B.B (1934-2025) : Brigitte Bardot, la liberté incarnée

 


#Ortf News Elle était bien plus qu’un visage, bien plus qu’un mythe médiatique. Avec la disparition de Brigitte Bardot, c’est une certaine idée de la liberté française qui s’éteint : une liberté indisciplinée, charnelle, dérangeante, toujours assumée.

Une actrice instinctive, hors des cadres

Brigitte Bardot n’a jamais été une comédienne académique. Elle jouait comme elle respirait, avec une vérité presque animale, loin des postures apprises. Dès Et Dieu… créa la femme, elle impose un choc esthétique et culturel mondial : une femme qui n’obéit pas, qui désire, qui choisit, qui échappe. Bardot n’interprète pas la liberté : elle l’incarne.

Son talent n’était pas celui de la démonstration technique, mais celui, plus rare, de la présence. Devant la caméra de Vadim, de Clouzot ou de Godard, elle impose une intensité brute, parfois fragile, souvent bouleversante. La Vérité restera son sommet dramatique : une performance à vif, sans fard, où elle affronte la société, le tribunal, les hommes et leurs jugements.



Une icône mondiale, mais jamais docile

Star internationale, muse de cinéastes, incarnation de la France aux yeux du monde, Bardot aurait pu se contenter de ce statut. Elle a choisi l’inverse. En 1973, au faîte de sa gloire, elle quitte le cinéma sans retour. Geste radical, incompréhensible pour beaucoup : elle refuse d’être une marchandise, une image exploitée, un corps confisqué.

Ce renoncement n’est pas une fuite : c’est un basculement.

Le combat animal, sans compromis

Ce qui suit est sans doute la partie la plus cohérente et la plus courageuse de sa vie. Brigitte Bardot consacre tout ce qu’elle a – son temps, son argent, sa notoriété – à la cause animale. Bien avant que le sujet ne devienne à la mode, elle dénonce les abattoirs, la corrida, la chasse à courre, le trafic de fourrures, l’abandon.

Elle agit, concrètement. Elle crée sa fondation. Elle finance, elle interpelle, elle choque s’il le faut. Elle obtient des victoires réelles : l’interdiction des fourrures de phoques, l’amélioration des conditions d’abattage, une prise de conscience durable dans l’opinion. Peu importe le prix à payer en termes d’image : elle n’a jamais cherché l’approbation.

Le courage de dire ce qu’elle pensait

Brigitte Bardot n’a jamais été consensuelle. Elle ne l’a jamais voulu. Elle parlait comme elle vivait : frontalement. Ses prises de position politiques; notamment sur la question du halal ou de l’islamisation, lui ont valu condamnations, ostracisme, caricatures. Elle n’a jamais reculé. À une époque où tant se taisent pour préserver leur confort, elle a continué à parler, quitte à déranger.

Elle rejetait le féminisme idéologique, se méfiait des mouvements de masse, refusait les injonctions morales. Là encore, elle restait fidèle à une seule boussole : la liberté.

Retirée à Saint-Tropez, entourée d’animaux, loin du vacarme médiatique, Brigitte Bardot aura vécu selon ses règles, jusqu’au dernier jour. Elle n’a jamais cherché à plaire. Elle a cherché à être droite.

Actrice majeure, icône mondiale, militante infatigable : Brigitte Bardot laisse derrière elle une œuvre, un combat et une leçon rare : celle d’une femme qui n’a jamais cédé.

YV

Ci-dessous, une chanson écrite par le chanteur et artiste Italien, Sköll, il y a quelques années, en hommage.


Breizh-info.com

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